« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
03, Sep 2019 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités chrétiennes,Environnement No Comments
Ce cri d’alarme à la veille du prochain Sommet des Nations Unies pour l’action sur le climat ne s’adresse pas seulement aux chrétiens, mais à tous les hommes et femmes de bonne volonté qui doivent dépasser leurs divisions pour sauver l’avenir pour tous.
En reprenant les paroles du livre de la Genèse, « Dieu vit que cela était bon, François rappelle « le regard de Dieu, au début de la Bible, se pose doucement sur la création ».Et il poursuit en expliquant que la création est un don précieux à garder, mais que la réponse humaine à ce don a été tragique et marquée par le péché. « Égoïsmes et intérêts ont fait de la création, lieu de rencontre et de partage, un théâtre de rivalités et de conflits. C’est ainsi qu’est mis en danger l’environnement même, chose bonne aux yeux de Dieu devenue chose à exploiter entre les mains des hommes », écrit la pape.
« A la racine, nous avons oublié qui nous sommes : des créatures à l’image de Dieu, appelées à habiter comme des frères et des sœurs la même maison commune. Nous n’avons pas été créés comme des individus qui se comportent en maîtres ; nous avons été pensés et voulus au centre d’un réseau de la vie constitué de millions d’espèces amoureusement rassemblées pour nous par notre Créateur ».Et de marteler: « L’heure est venue de redécouvrir notre vocation d’enfants de Dieu, de frères entre nous, de gardiens de la création. Il est temps de se repentir et de se convertir, de revenir aux racines (…). Sentons-nous aussi en profonde syntonie avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, appelés ensemble à promouvoir, dans le contexte de la crise écologique qui concerne chacun, la sauvegarde du réseau de la vie dont nous faisons partie. »
Choisir la vie
Le pape nous invite ensuite à « réfléchir sur nos styles de vie et sur la façon dont nos choix quotidiens en matière d’alimentation, de consommation, de déplacements, d’utilisation de l’eau, de l’énergie et de nombreux biens matériels souvent inconsidérés et nuisibles. » Et il met en évidence le fait que beaucoup de jeunes haussent la voix dans le monde entier, « déçus par trop de promesses non tenues, par des engagements pris et négligés pour des intérêts et des avantages partisans ».
« Nos prières et nos appels visent surtout à sensibiliser les responsables politiques et civils. Je pense en particulier aux gouvernements qui, dans les prochains mois, se réuniront en vue de renouveler des engagements décisifs pour orienter la planète vers la vie plutôt que vers la mort. (…) Et François de mettre en exergue l’importance spéciale que revêt le prochain Sommet des Nations Unies pour l’action sur le climat, « durant lequel les gouvernements auront la tâche de montrer la volonté politique d’accélérer drastiquement les mesures pour atteindre le plus tôt possible des émissions sans gaz à effet de serre équivalant à zéro et de contenir l’augmentation moyenne de la température globale à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris ». Sans oublier en octobre prochain, l’Amazonie qui sera au centre d’une assemblée spéciale du Synode des évêques. Le pape conclut son message: « Saisissons cette occasion pour répondre au cri des pauvres et de la Terre! (…) Sentons- nous impliqués et responsables en ayant à cœur, par la prière et par l’engagement, la sauvegarde de la création ».
Puisse-t-il être entendu ! Et qu’au lieu de viser « L’Amérique d’abord », « la Chine d’abord », ou « notre nation d’abord » (et que les autres se débrouillent !), on vise « notre belle planète d’abord » !
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