A six mois des élections, le parti social-démocrate au pouvoir en Suède souhaite l’interdiction des cours de religion dans les écoles confessionnelles sous contrat avec l’Etat. Le sort de 71 écoles confessionnelles sous contrat en Suède, dont 59 chrétiennes, onze musulmanes et une juive, se place désormais entre les mains des électeurs. Elles représentent 5 % des écoles sous contrat dans le pays.
Les sociaux-démocrates ont motivé ce projet de loi par la crainte de la propagation d’une « ségrégation scolaire » dans un pays qui a accueilli, depuis 2012, plus de 400 000 migrants. Pour Anna Ekström, ministre de l’Education, « ce sont les enseignants et les éducateurs qui doivent être responsables des écoles suédoises, pas les imams et les prêtres ».
Jusqu’à présent, le projet de loi n’a pas encore reçu le soutien de la majorité parlementaire, mais le ministre de l’Administration publique, Ardalan Shekarabi, un des principaux leaders du parti, s’est montré confiant, affirmant que le parti réussirait à convaincre l’électorat d’ici aux législatives du 9 septembre.
Le ministre a insisté sur le fait que ce projet de loi ne suggérait pas la fermeture des écoles confessionnelles. Il reste que le retrait probable des cours de religion ne manque pas d’être considéré, par les responsables des écoles visées et des organisations religieuses, comme une atteinte à la liberté de culte et d’enseignement.