« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
23, Sep 2018 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités chrétiennes Eglise catholique, religion No Comments
Le conseil national des prêtres catholiques d’Australie (NCP) a livré sa réponse aux conclusions de la commission royale d’enquête sur les actes de pédophilie entre 1950 et 2010, dans le cadre d’orphelinats, de clubs de sports, d’écoles ou de mouvements de jeunesse, soit 4000 institutions – parmi les 8000 personnes ayant été sexuellement abusées, 62 % l’ont été dans des institutions catholiques. Cette commission a travaillé pendant cinq ans sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels sur mineurs.
À l’issue de l’assemblée du NCP, du 10 au 14 septembre 2018 à Canberra, l’organisation, fondée en 1970 dans la lignée du Concile Vatican II, a préconisé un célibat optionnel pour les prêtres et la réintégration de ceux qui ont quitté le sacerdoce pour se marier. Le NCP, qui regroupe également des religieux et des laïcs, pense pouvoir convaincre le pape François d’accepter de telles mesures.
A lire <Pourquoi les prêtres sont-ils soumis au célibat ?
Le père James Clarke, président du conseil national des prêtres, assure que la majorité des prêtres du pays sont en faveur du célibat optionnel et la réintégration de prêtres mariés, ajoutant que ces demandes ne viennent « pas seulement des prêtres mais du peuple ». « Nous avons la possibilité de devenir une nouvelle Église, plus humble, plus indulgente, a-t-il également affirmé. C’est une opportunité que nous ne voulons pas manquer. Nous exhortons les évêques à être ouverts aux leçons de la commission royale. »
Car, dans une série de recommandations, la commission royale d’enquête avait évoqué explicitement le célibat des prêtres et demandé à la conférence des évêques d’Australie de plaider auprès du Vatican une modification du « droit canonique afin d’instaurer un célibat volontaire », et non plus obligatoire, pour les prêtres.
« Bien que n’étant pas une cause directe d’abus sexuels sur des enfants, nous sommes convaincus que l’obligation de célibat (pour le clergé) et de chasteté (pour les membres d’instituts religieux) a contribué à l’apparition d’abus sexuels, en particulier lorsqu’ils sont associés à d’autres facteurs de risque », est-il écrit sans ambages dans le rapport. « Pour de nombreux membres du clergé et des religieux, le célibat est un idéal inaccessible qui les conduit à mener une double vie et contribue à une culture du secret et de l’hypocrisie », tranche également la commission d’enquête.
Cette recommandation reprise à son compte par le NCP suscite davantage de circonspection auprès de l’épiscopat australien. Si la conférence des évêques assure avoir informé le Vatican, dans une réponse très argumentée de 57 pages aux conclusions de la commission, elle souligne que le célibat est « une pratique positive et établie de longue date » et n’est pas en cause dans le phénomène des abus sur mineurs.
Arnaud Bevilacqua (texte complet sur https://africa.la-croix.com/des-pretres-australiens-plaident-pour-un-celibat-optionnel/
A noter que ce problème existe également dans le bouddhisme, notamment en Hollande :
: https://africa.la-croix.com/le-dalai-lama-rencontre-des-victimes-dagressions-sexuelles/
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