« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
11, Juil 2021 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Compte-rendus,Documentation,Droits humains,Migrants No Comments
Depuis le 23 mai, plus de 400 personnes sans papiers ont entamé une grève de la faim. Après de nombreux appels à la régularisation de leur séjour restés sans suite, ces personnes, qui vivent parfois depuis des années en Belgique, posent cet acte de dernier espoir. Après près d’un mois et demi sans manger, leur situation physique et psychologique s’est terriblement dégradée. Qui sont-elles ? Comment en est-on arrivé là ? Que peut-on faire ? Décryptage.
On estime que 100.000 à 150.000 personnes vivent « sans papiers » en Belgique. Sans titre de séjour, ces hommes, femmes et enfants n’ont pas d’existence légale et sont donc privés de la majorité de leurs droits fondamentaux et particulièrement vulnérables. Sans pouvoir travailler légalement, ils et elles risquent d’être victimes d’exploitation. Ces personnes ne peuvent pas non plus bénéficier d’aides sociales ni de mutuelle et, du fait de leur situation, se retrouvent souvent contraintes à vivre dans des logements insalubres et précaires, à la merci des marchands de sommeil. Pourtant, elles vivent souvent en Belgique depuis de nombreuses années – 5, 10, 15, 20 ans – et la plupart d’entre elles travaillent. Leurs enfants vont à l’école avec vos enfants jusqu’à leurs 18 ans… Après, ils n’ont plus le droit d’étudier ou de se former. Sans papiers, ils doivent vivre cachés dans la peur d’être contrôlés par la police et envoyés en centre fermé puis expulsés.
Depuis fin janvier, des centaines de personnes sans papiers se sont réunies à Bruxelles, dans des bâtiments de l’ULB et de la VUB et à l’église du Béguinage, pour faire entendre leur appel. Leur demande auprès de l’État est de voir leur séjour régularisé. Après de nombreuses manifestations, rassemblements et interpellations auprès de responsables politiques, sans solutions concrètes, plus de 400 d’entre elles ont entamé une grève de la faim.
Après près d’un mois et demi sans manger, l’état de santé des grévistes se détériore de jour en jour. Chaque jour, des personnes sont hospitalisées et plusieurs ont tenté de mettre fin à leur jour. Leur détresse doit être entendue. Elle appelle d’urgence à consacrer un véritable dialogue et une solution politique humaine qui permette à tous et à toutes de vivre dans la dignité.
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NDR: Et dire que, pendant ce temps, quelques richards promeuvent un « tourisme de l’espace » … 5 minutes de vision de la planète pour la modique somme de 250.000 euros… N’y a-t-il rien de mieux à promouvoir que de tels voyages scandaleux par leur coût, mais aussi par leur pollution ? Est-il normal qu’on en parle comme de hauts faits à admirer ?
Autre article à lire sur le site de Caritas international: plaidoyer pour une Europe hospitalière.
On peut trouver aussi une émission remarquable sur Arte à propos de ce qui se passe sur l’île de Lesbos: https://www.arte.tv/fr/search/?q=Lesbos&page=1
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