« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
23, Nov 2021 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Santé No Comments
« Le CST, plus le masque et d’autres choses, tout cela conduit à réduire les risques de contamination ». Et pour tous ceux qui critiquent le caractère liberticide du CST, le directeur de Sciensano, Christian Léonard, estime pour sa part que la liberté individuelle n’a de sens que si elle est confrontée aux autres : »Avec la liberté, vous devez associer le mot responsabilité. Actuellement, il faut bien comprendre qu’avec notre liberté, nous risquons éventuellement de nuire aux autres. C’est la conception d’un philosophe libéral du 19e siècle qui disait : ne pas nuire aux autres est la limite de ma liberté ».
NDR : Si on ne veut pas que cela dégénère comme aux Pays-Bas, une priorité d’urgence devrait être donnée par les médias et tout le secteur de l’éducation pour y répondre, notamment par les chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Le problème, c’est que certains influenceurs ou influenceuses sur les réseaux sociaux ont répandu largement le virus de la méfiance systématique à l’égard des médias traditionnels et des politiques, qualifiés de menteurs. En outre, la question des restrictions sanitaires a offert aux partis extrémistes l’occasion rêvée de dénigrer les gouvernements et de dénoncer un grand complot contre la liberté. Or, sans les vaccins, nous serions aujourd’hui, avec le variant delta, deux fois plus contagieux, dans une situation pire que lors du premier confinement, et donc sans les libertés actuelles des magasins, restaurants, cinémas, etc. ouverts, et de pouvoir circuler sans masque à l’extérieur. « Ensemble pour la liberté » était le slogan de la manif : quel mensonge !!
Le microbiologiste Emmanuel André n’avait-il pas raison de déclarer un jour que ceux et celles qui s’opposent à la vaccination sont responsables d’un grand nombre de morts ? L’expression est forte, mais elle est partagée notamment par beaucoup de soignants, notamment aux soins intensifs quand ils constatent que presque tous leurs malades sont des non-vacciné-e-s. Les épidémiologues aussi sont de cet avis, mais plus discrètement.
Que des milliers de nos concitoyens ne veulent pas voir cette évidence révèle à quel point notre société est rongée par un autre virus : celui de l’individualisme. Et à quel point ils -se laissent tromper par des fake news et par du « n’importe quoi » sur les réseaux sociaux à propos des effets secondaires des vaccins. On y épingle certains cas malheureux en ayant bien soin de ne pas évoquer les hospitalisations, les décès, les « covids longs ». Le résultat de cette propagande anti-vaccin, c’est qu’il y a de la contamination au sein même de certains hôpitaux.
D’après Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral pour la lutte contre le Covid-19, la hausse des cas au sein du personnel hospitalier est une réalité. « Dans tous les grands hôpitaux, la réalité de terrain montre qu’il y a une contamination importante qui est difficile à manager pour l’instant. » Au CHU Saint-Pierre, par exemple « nous avons plusieurs clusters dans lesquels il est fort possible que du personnel soignant l’ait transmis à des patients et inversement », ajoute-t-il. « Tous les hôpitaux vous diront pour l’instant qu’ils sont confrontés à ce problème, ça c’est clair.«
Non seulement des opérations diverses sont remises à plus tard (et parfois trop tard !), mais certaines personnes qui arrivent à l’hôpital pour une opération aux yeux par exemple, se retrouvent avec le covid pour des semaines à l’hôpital où les visites sont de plus en plus limitées.
Et d’après le porte-parole interfédéral, ces contaminations sont notamment dues aux contacts entre membres du personnel. Comme dans toute entreprise, le personnel se retrouve lors d’un café, d’une pause, d’un lunch, etc. « On est rassemblés à quatre ou cinq, on n’a pas de masque, on mange, etc. C’est le point faible« , analyse Yves Van Laethem. Un constat qui aurait notamment poussé le CHU Saint-Pierre à imposer de nouvelles consignes à son personnel. « Nous ne pouvons pas manger à plus de deux dans une même pièce, par exemple« , illustre le porte-parole interfédéral.
La hausse des admissions en hôpital, durant cette semaine, se poursuit à un rythme de près de 20% par semaine alors que la situation des hôpitaux est déjà très délicate, beaucoup devant déjà reporter des opérations non urgentes. Les admissions se sont élevées en moyenne par jour à 280 entre le 16/11 et le 22/11.
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