« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )

Affaire Tariq Ramadan : en appeler à la justice, sans préjugé

02, Nov 2017 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités Islam     No Comments

…en appeler à la justice en portant haut le combat contre les violences sexuelles

(article sur Saphirnews à ce propos, dont voici un petit extrait:

Défendre l’intellectuel… à tout prix ?

Deux camps se font face, avec chacun leurs extrêmes. Parmi les plus fidèles partisans de Tariq Ramadan, certains, nombreux, n’hésitent pas à employer de viles méthodes pour, croient-ils, le défendre. Et cela a commencé par une odieuse vague d’insultes et de menaces de mort lancée contre les plaignantes, Henda Ayari (*) la première, qui est aussi la seule plaignante dont l’identité est aujourd’hui connue et dont la trajectoire religieuse et militante fait jaser. Si tout un chacun est en droit de ne pas apprécier son livre comme ses positions, faut-il pour autant jeter l’éthique par-dessus bord ?

Pensant les accusations nécessairement fausses, les soutiens invétérés de Tariq Ramadan tiennent aussi à les démonter par n’importe quel moyen. Les théories conspirationnistes – jusqu’à verser dans l’antisémitisme – ont ainsi le vent en poupe, avec des plaignantes qui seraient de mèche avec des mouvements d’extrême droite ou encore des lobbies sionistes pour faire tomber l’intellectuel musulman de son piédestal. Que la proximité des plaignantes avec la fachosphère ou les tenants d’une ligne pro-israélienne soit réelle ou supposée, telle n’est absolument pas la question. Seul compte de savoir si les récits des plaignantes sont vrais ou faux.

suite sur http://www.saphirnews.com/Affaire-Tariq-Ramadan-en-appeler-a-la-justice-en-portant-haut-le-combat-contre-les-violences-sexuelles_a24590.html

(*) Dans son livre (éd.de poche chez Flammarion, 2016), intitulé « J’ai choisi d’être libre », rescapée du salafisme en France », Henda Ayari a consacré tout son chapitre 10 (p. 259-272) à ses relations avec « un théologien musulman très médiatisé » appelé « Zoubeyr » dans lequel beaucoup avaient déjà pensé qu’il s’agissait de Tariq ramadan. On y trouve donc le récit détaillé de ce qui est devenu maintenant une plainte formelle pour viol.