« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
20, Déc 2014 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Spiritualité dialogue, Dieu, foi, prière, science No Comments
« Se vouer à la science mène à un sentiment religieux un peu spécial », lui répondit 5 jours plus tard le père fondateur de la physique moderne.
« On peut dire que tout individu se vouant sérieusement à la science, finira par être convaincu de la présence, derrière toutes les lois de l’univers, d’un esprit infiniment supérieur à celui de l’homme, et devant lequel, on doit se sentir fort humbles. » Cette phrase, prononcée par Albert Einstein, le fondateur de la théorie de la relativité, prix Nobel de Physique en 1921, revêt une importance encore plus grande quand on la rapproche de la réponse faite par le célèbre savant à une jeune élève de Sixième du nom de Phyllis, qui lui posait la question suivante : « Est-ce que les scientifiques prient, et si oui, pour obtenir quoi ? ».
En effet, selon un article paru le 1er décembre dans le quotidien espagnol La Vanguardia, intitulé « Les dix lettres les plus étonnantes de l’histoire », le célèbre savant affirma, dans la brève réponse qu’il adressa à la jeune fille, que « se vouer à la science mène à un sentiment religieux un peu spécial ».
Le fruit de ce sentiment, ajoute-t-il, est que « tout individu se vouant réellement et « sérieusement » à la science finit par être convaincu de la présence d’un esprit derrière les lois de l’univers, un esprit bien supérieur à celui de l’homme ».
Voici quelques extraits de cette lettre, datée du 24 janvier 1936, reproduits par La Vanguardia :
« Chère Phyllis,
(…) Les scientifiques croient que tout ce qui existe est déterminé par les lois de la nature, y compris, bien sûr, les actes des êtres humains. C’est pourquoi le scientifique sera difficilement enclin à croire qu’une prière puisse influer sur les événements, par un simple vœu adressé à un être surnaturel. Il faut reconnaître, toutefois, que notre connaissance actuelle de ces lois est fragmentaire et imparfaite.
D’une certaine manière, cette croyance en l’existence d’un esprit ultime et définitif repose sur une sorte de foi. Il n’en reste pas moins que cette foi, cette croyance, est largement répandue, même confrontée aux succès de la recherche scientifique. D’autre part, tout individu se vouant avec passion à la science finit par être convaincu de la présence d’un esprit derrière les lois de l’univers, un esprit bien supérieur à celui de l’homme. C’est ainsi que se vouer à la science mène à un sentiment religieux un peu spécial, sans doute très différent de la religiosité de quelqu’un de plus naïf.
Cordialement vôtre,
A. Einstein »
C’est ainsi qu’à peine cinq jours après s’être vu poser cette question, un géant de la science, Albert Einstein, a répondu sincèrement à la curiosité tout aussi sincère d’une petite fille qui l’interrogeait sur sa foi.
Article initialement publié par Forum Libertas, adapté de l’espagnol par Élisabeth de Lavigne
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