« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
04, Oct 2017 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités Islam,Migrants dialogue, Réfugiés, terrorisme No Comments
Le gouvernement et la plupart des Birmans ne reconnaissent pas aux Rohingyas une appartenance ethnique. Pour eux, ces musulmans sont des immigrés illégaux venus du Bangladesh voisin. Ils les nomment d’ailleurs uniquement Bengalis ou Bangladais.
Mgr Alexander Pyone Cho, évêque de Pyay, dont le diocèse s’étend sur l’Etat de l’Arakan, approuve les opérations militaires menées contre les insurgés. « Nous devons combattre les terroristes qui ont troublé la nation et le pays », a-t-il expliqué à EdA. Il veut néanmoins croire au rapatriement de la population rohingya qui a fui la Birmanie. « Aung San Suu Kyi a dit que le gouvernement accepterait de rapatrier ceux qui étaient présents légalement sur notre territoire », précise-t-il. Mais le gouvernement conditionne leur rapatriement à l’examen de preuves de nationalité ou d’origine. Or, la grande majorité des Rohingyas sont apatrides et le gouvernement birman leur a retiré leurs papiers d’identité provisoires en juin 2015. Autant d’obstacles qui hypothèquent leur éventuel retour en Birmanie.
Dans un communiqué publié le 26 septembre, le cardinal Bo rappelle que la paix est le seul chemin. Signe de prudence, la Conférence des évêques catholiques de Birmanie a également préconisé de ne pas utiliser le mot rohingya. Elle a demandé au pape François de s’abstenir de le mentionner lors de son voyage à Rangoun fin novembre.
« Ce n’est pas seulement la responsabilité du gouvernement et de la conseillère spéciale de l’Etat Aung San Suu Kyi », a déclaré U Wunna Shwe, secrétaire général du Conseil religieux des affaires islamiques de Birmanie, une des organisations qui représentent les 2,2 millions de musulmans du pays. »
En un mois, près de 500’000 Rohingyas musulmans ont fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh. L’armée a mené des actions de représailles suite aux attaques simultanées, le 25 août dernier, de plusieurs dizaines de postes de police par l’ARSA, l’Armée du salut rohingya de l’Arakan, un groupe d’insurgés considéré comme une organisation terroriste.
article complet sur http://www.cathobel.be/2017/10/03/birmanie-responsables-religieux-indulgents-face-a-lexil-rohingyas/
M.P. (eda/cath.ch)
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