« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )

BRÈVES DU 19-12-2016

19, Déc 2016 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in International,Islamisme     , , ,   No Comments

 

1  Quelques extraits de « Dounia News » du 18-12-2016

L’islam en Europe et la modernité

(…) On a reconnu l’Islam, mais mercantilisme oblige, on a chargé les wahhabites de sa gestion en leur fournissant des centres islamiques sur des plateaux d’argent. Mais savait-on ce que les wahhabites vont enseigner dans ces centres et ces écoles à nos jeunes musulmans comme religion ? Quelle culture et quelle lecture du Coran ces wahhabites vont apporter et véhiculer dans ces centres et ces écoles ? Voilà l’erreur fondamentale, voire stratégique que les pays d’accueil ont commise. (…)

De même, quand la Belgique a reconnu l’Islam comme religion officielle en 1973, l’Etat qui doit financer les professeurs pour enseigner l’éthique dans les lycées et les écoles avait commis une erreur d’appréciation, car il ne savait pas quel est le personnel qui va venir prendre en charge un enseignement de l’éthique en Belgique, parce qu’il y a un fossé considérable entre une modernité qui s’est développée en Europe et l’Islam en question. (…)

On a des muftis mais pas des théologiens. Donc on est devant une carence qui aboutit à une religion populiste vis-à-vis des pays d’accueil et au niveau international. (…) choc des ignorances dû à l’absence des débats sur le terrorisme, entre autres. Il faudra pour cela consacrer assez de temps aux problèmes posés aujourd’hui par la lecture et l’interprétation du Coran comme le font les théologiens juifs, catholiques, protestants pour la thora et la bible. Malheureusement les musulmans n’ont pas accès à la théologie du Coran. Ils n’y ont accès ni dans la littérature arabe dans laquelle s’exprime la pensée et l’exégèse islamiques, et encore moins dans les sciences sociales qui fournissent les outils nécessaires pour relire le texte coranique avec les données de la connaissance d’aujourd’hui afin de le contextualiser, car il n’y a pas d’espace pour le leur donner.

Saïd CHATAR sur Dounia News du 18-12-2016, https://goo.gl/8cSnSj

 

Quelque 450 détenus radicalisés en Belgique 

Pas moins d’un détenu sur 23 pourrait être radicalisé en Belgique, selon une estimation de la Sûreté de l’Etat qui a compté quelque 450 détenus ayant un profil à risques en matière de radicalisation islamique, écrit De Tijd vendredi.

Le nombre de détenus radicalisés est difficile à définir précisément, selon le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V). Ces deux dernières années, environ 300 cas de radicalisation ont été signalés au sein des établissements pénitentiaires.

Environ 115 prisonniers sont actuellement incarcérés pour des faits relatifs au terrorisme. Le nombre de détenus potentiellement radicalisé est donc quatre fois plus élevé. L’augmentation du nombre de radicalisés ne coïncide pas avec le retour des foreign fighters, mais a fortement augmenté entre la fin 2014 et le début 2015. https://goo.gl/k9hskj

 

L’Institut de développement des formations sur l’islam définitivement approuvé 

Le Parlement de la Fédération Wallonie- Bruxelles a définitivement approuvé mercredi soir la création d’un Institut de développement des formations sur l’islam en Fédération Wallonie-Bruxelles, une initiative jugée centrale pour l’émergence à terme d’un islam de Belgique. Cet institut aura pour mission de soutenir et financer des formations à destination des imams, des professeurs de religion islamique, des conseillers moraux et des acteurs socioculturels. Il n’organisera toutefois pas lui-même ces cursus, mais soutiendra, fédèrera et complètera les organismes de formation déjà existants.

Dans cette optique, il travaillera à la mise sur pied d’un bachelier en sciences religieuses et sociales ainsi qu’un master en théologie musulmane. Il est aussi chargé d’organiser une chaire inter-universitaire d’islamologie pratique visant une « analyse réflexive, critique de la pensée arabo-musulmane ». L’institut a aussi pour mission de réfléchir à la création d’une faculté de théologie musulmane en Belgique, éventuellement en concertation avec la Flandre.

https://goo.gl/KDmCGg – https://goo.gl/mj9HWQ 

 

Islam et radicalisation : Bernard Cazeneuve appelle les responsables religieux à assumer leur rôle 

La troisième réunion de «l’instance de dialogue avec l’islam de France» a été ouverte ce lundi par Bernard Cazeneuve. Le Premier ministre a notamment rappelé le «devoir de lucidité» face aux discours radicaux, jugeant qu’»il n’y a pas de salafisme anodin»,  «pas de fondamentalisme pacifique», appelant les responsables musulmans à assumer leur «rôle éminent» dans la prévention de la radicalisation.

«Nous avons (…) un devoir de lucidité: il existe dans certaines mosquées, comme sur certains sites internet se réclamant de l’islam, un discours qu’il faut qualifier pour ce qu’il est, un discours sectaire, un discours d’enfermement communautariste, un discours d’intimidation qui peut à juste titre inquiéter les Français», a déclaré le chef du gouvernement

«Ce discours sectaire (…) fait beaucoup de mal à l’islam républicain et paisible que plusieurs millions de nos concitoyens pratiquent, en tentant de faire croire aux autres Français qu’il représente la réalité de votre religion. Or l’islam, dans la République, ce n’est pas une revendication politique, il ne peut pas être un instrument de lutte contre la République», a poursuivi l’ex-ministre de l’Intérieur.

Selon Bernard Cazeneuve, « il n’y a pas d’intégrisme modéré». «Dès qu’on professe le rejet de la République, on prépare les esprits à ce qui vient immédiatement ensuite: l’apologie de la violence et de la haine».

Le Premier ministre a assuré que son équipe, installée la semaine dernière, serait «implacable, implacable comme l’ont été les gouvernements de (ses) prédécesseurs lorsque, confronté aux prédicateurs de haine et aux groupements intégristes, il faudra rappeler chacun aux valeurs de la République».

«A chaque fois qu’il y aura une menace avérée contre l’ordre et la sécurité publics, les associations seront dissoutes et les lieux de culte – je le dis clairement – seront fermés», a-t-il poursuivi.

https://goo.gl/jGJQvv

A l’heure actuelle, les pays du Maghreb sont confrontés à des défis majeurs,

parmi lesquels une forte proportion de jeunes, un taux de chômage élevé, des systèmes de formation inadaptés, une faible compétitivité internationale, une forte vulnérabilité aux chocs économiques, ainsi qu’une exposition au changement climatique.

En savoir + : https://goo.gl/S6qwgu

Discrimination à l’embauche : les candidats d’origine maghrébine rejetés par 30% des entreprises

https://goo.gl/iXKofD

 

A cause d’une Marocaine, un tribunal espagnol «valide» la polygamie.

A la mort de son mari en janvier 2012, une Marocaine s’est vu refuser la pension de veuvage car elle était la seconde épouse. Après plusieurs recours, elle a enfin obtenu gain de cause. https://goo.gl/DZWyTQ

Comment devient-on Imam ?

Visite d’une école d’Imam en France à «l’Institut Européen des Sciences Humaines» à Saint-Denis dans le 93.

Voir la vidéo : https://youtu.be/ct5_338lG9A

Les infos ci-dessus sont tirées de l’hebdomadaire « Dounia News ».


Afghanistan: Daech s’accroche toujours

Voilà bientôt deux ans que l’Etat islamique a pris pied en Afghanistan. (…) Daech a établi une poche de territoire grande comme une province belge le long de la frontière afghano-pakistanaise. Le gouverneur Haji Ghalib dresse un portrait très inquiétant de la situation. « Daech s’est emparé de Tora Bora [le repaire montagneux où Oussama Ben Laden s’était installé après son retour en Afghanistan, entre 1996 et 2001]. Elle a certes perdu du terrain dans le Nangarhar, mais certains combattants se sont repliés dans les provinces voisines de la Kunar et du Nouristan. Là-bas, l’organisation concentre ses efforts pour enrôler de nouveaux combattants, en particulier des gamins d’à peine 13 ans. »

Bases arrière

Les places fortes que l’EI s’est constituées lui ont permis de préparer et d’exécuter plusieurs attentats-suicides à Kaboul, en particulier celui qui a visé un mouvement de protestation de l’ethnie hazara et qui a fait plus de 80 morts et 230 blessés le 23 juillet dernier. Le 21 novembre, un kamikaze de l’EI s’est fait exploser dans une mosquée chiite de la capitale, massacrant 27 fidèles.

La résilience dont fait preuve Daech est d’autant plus forte que le groupe terroriste est en lien direct avec sa « maison-mère ». « Durant les opérations de nettoyage à Achin il y a quelques mois, nous avons saisi des documents en arabe que leurs chefs d’Irak avaient envoyés par mail avec une liste de conseils pour recruter des partisans et combattre les forces afghanes », assure Haji Ghalib.

« Militairement, l’Afghanistan n’est pas très important pour Daech, décrypte un diplomate. En revanche, c’est un symbole clé. C’est là que la première génération de djihadistes arabes a combattu, contre l’occupation soviétique dans les années 80. Abou Bakr Al-Baghdadi a séjourné dans la zone entre 1989 et 1992, se rendant à Kandahar et Peshawar entre autres. Aujourd’hui, l’EI tente de mettre la main sur un territoire qui fut le berceau d’Al Qaida et du djihad afin de ravir un symbole qui a appartenu à l’organisation de Ben Laden. L’Afghanistan est le territoire le plus important pour l’organisation. » De là à prédire que les terroristes de l’EI en Irak et en Syrie pourraient s’y réfugier le jour où leur organisation perdra ses bastions, il n’y a qu’un pas…

La Libre Abonnés Reportage Emmanuel Derville Envoyé spécial à Kaboul Publié le samedi 17 décembre 2016 à 13h06 – Mis à jour le dimanche 18 décembre 2016 à 22h16

 

Didier Reynders dévoile le plan belge contre l’Etat islamique

Belga Publié le dimanche 18 décembre 2016 à 22h16 – Mis à jour le lundi 19 décembre 2016 à 11h23

Le ministre des Affaires Étrangères Didier Reynders (MR) s’est montré ambitieux et optimiste, dimanche, lors de sa visite à Bagdad, à propos de l’extension de l’effort militaire belge aux côtés de la coalition internationale contre l’État Islamique.

« Il est très important de nous rendre en opération dans le nord de l’Irak et d’y apporter une véritable aide dans le cadre d’une action militaire. C’est notre étape suivante », a-t-il commenté. Avec l’appui de six avions de combat F-16 belges, la Belgique prend actuellement part à la lutte contre l’EI en Syrie et en Irak, depuis la Jordanie. Des unités d’élite ont par ailleurs une mission de formation. D’ici peu, une trentaine d’autres militaires seront mobilisés sur le terrain pour une mission d’entrainement, de conseil et d’assistance.

« Nous voulons donner de l’entrainement et du conseil sur le terrain, ce qui signifie que nos instructeurs interviendront au moment où les troupes irakiennes sont en opération, par exemple à Mosoul », a dit le ministre, se refusant d’en révéler davantage à ce sujet.