« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )

Bruxelles : 12.500 jeunes dans la rue pour le climat

18, Jan 2019 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Environnement     No Comments

Et si les jeunes faisaient bouger les lignes sur le climat ?

L’an deux mille dix NEUF apportera-t-il du neuf en effet ? La deuxième manif des jeunes des écoles ce jeudi 17/01/2019 sonne comme un coup de semonce au monde adulte, mais surtout comme un vent d’espoir pour l’avenir de ces jeunes dont les personnes influentes de toutes sortes (et pas seulement les politiques) se soucient sûrement trop peu. Après les « gilets jaunes », les « gilets jeunes » ! Nouveau signe pour nous dire que le modèle capitaliste a grand  besoin d’être remplacé… Cette profonde mutation ne pourra avoir lieu que moyennant une très forte détermination. Les jeunes nous montrent l’exemple, soyons à fond derrière eux dans ce combat pour sauver cette belle planète qu’on est en train de détruire (NDR).

 

12 500 élèves se sont rassemblés jeudi 17 janvier à Bruxelles à l’occasion d’une grande marche organisée pour le climat. Les manifestants réclament des actions politiques concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique.

« There is no planet B », « Make love not CO2 », ou encore « Bla bla bla, act now ». C’est ce que l’on a pu lire sur les pancartes des manifestants rassemblés jeudi 17 janvier à Bruxelles dans une marche pour le climat. Cette « grève scolaire », initiée par le mouvement « Youth For Climate », a réuni pas moins de 12 500 élèves, selon la police locale. Une manifestation avait déjà été organisée jeudi 10 janvier 2019 et avait rassemblé 3000 étudiants, principalement néerlandophones, mais la mobilisation a pris de l’ampleur lorsque des étudiants francophones se sont greffés au mouvement, explique l’agence de presse Belga.

Selon le média belge, les manifestants réclament notamment un gouvernement plus impliqué dans les questions environnementales et des actions politiques plus ambitieuses en faveur du climat.

17/01/2019

Rappelons qu’une mobilisation de jeunes pour la question climatique a déjà eu lieu en divers lieux de la planète. Par exemple, celle de quelques grandes écoles en France en septembre 2018 :

 

France : Le « manifeste étudiant pour un réveil écologique ».

« Nous, étudiants en 2018, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores-et-déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine. » Ainsi commence le « manifeste étudiant pour un réveil écologique » lancé par des élèves de plusieurs grandes écoles : HEC Paris, AgroParisTech, Centrale Supélec, l’Ecole Polytechnique et l’ENS Ulm. Le manifeste ouvert aux signatures de tous les étudiants – et pas seulement ceux de ces six établissements – a déjà recueilli près de 8000 signatures (à la date de rédaction de cet article : octobre 2018).

Un système économique à repenser

Ils y faisaient le constat que leurs perspectives d’avenir professionnel ne semblent pas coller à ces enjeux et regrettaient que le monde économique actuel « n’intègre pas la finitude de la planète ». Derrière cela, le sentiment de se trouver face à une contradiction : « À quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo, quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources ? Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des contradictions quotidiennes », se désolaient les rédacteurs du texte..

 

Greta Thunberg, ou comment une jeune fille de 15 ans parvient à réveiller le monde.

06/12/2018

Elle a fait parler d’elle depuis quelques semaines, et sa démarche maintenant incite d’autres jeunes à faire de même. La suédoise Greta Thunberg, 15 ans, est bien déterminée à convaincre nos dirigeants à changer la donne sur le climat.

« Nos dirigeants se comportent comme des enfants, alors nous n’avons pas le choix que d’endosser les responsabilités qu’ils auraient du prendre il y a bien longtemps » a déclaré cette jeune adolescente le 4 décembre dans le cadre d’une conférence qui s’est déroulée à la COP24, en Pologne. « Aucune politique ne peut changer cela pour l’instant. Aucune politique ne laisse le pétrole dans le sol. Nous ne pouvons sauver le monde en respectant les règles actuelles, car les règles doivent changer » a-t-elle encore ajouté en prenant la parole aux côtés de du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Une obsession

Déterminée, la jeune activiste a fait parler d’elle pour sa manière de prendre position : touchée par les incendies qui ont eu lieu dans son pays, la jeune suédoise a décidé de faire le pied de grue devant le parlement suédois jusqu’à la tenue des élections, le 9 septembre. Depuis, elle s’y rend tous les vendredis en continuant à exiger que le gouvernement réduise ses émissions de CO2 conformément aux exigences de l’accord de Paris, signé en décembre 2015 lors de la COP21.

Usant des hashtags #Klimatstrejka, #ClimateStrike et #FridaysforFuture sur son fil twitter, elle a aussi participé à la mobilisation climat organisée devant le parlement européen à Bruxelles et lors de la manifestation organisée à Londres fin octobre.

Greta Thunberg focalise donc son attention sur le changement climatique depuis l’âge de neuf ans. « On nous demandait sans cesse d’éteindre les lumières, d’économiser l’eau, de ne pas gaspiller la nourriture, etc. Mais on m’a expliqué que cela était lié au changement climatique je n’ai pas compris pourquoi on ne parlait pas que de ça » a encore expliqué la jeune femme au journal Américain. Depuis, elle n’a eu de cesse de lire sur le sujet, de convaincre ses parents de cesser de prendre l’avion, de se déplacer en vélo, et d’installer des panneaux solaires sur le toit de leur maison… Mais le combat est désormais politique à ses yeux, alors qu’elle estime que son pays n’est pas le pays modèle qu’on veut bien croire…

Un effet boule de jeunes ?

En attendant, sa mobilisation fait mouche : plusieurs jeunes du monde entier la suivent et des milliers d’étudiants l’ont copiée en manifestant, en Australie notamment, il y a quelques jours :

Là où la jeune fille entamait une « protestation solitaire pour le climat », elle est maintenant suivie par des jeunes de 270 villes dans le monde, en Australie donc, mais aussi au Royaume Uni, en Belgique, aux Etats-Unis et au Japon, explique le Guardian.