« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )

Burqa : bras de fer entre l’ONU et la Cour Européenne des Droits de l’Homme

26, Oct 2018 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités Islam     ,   No Comments

 
Alors que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait approuvé l’interdiction du voile intégral, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a donné raison à deux musulmanes accusant la France de violer leur droit à la liberté de religion. Les « experts » de Genève ont en effet demandé hier à la France de « réexaminer » sa législation « à la lumière de ses obligations découlant du Pacte [international relatif aux droits civils et politiques] »1.

Le Comité laisse 180 jours à la France pour donner effet à ses constatations : pendant cette période, l’ECLJ agira à la fois auprès des autorités françaises et des experts de Genève afin de promouvoir le maintien de la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public.

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Ce n’est pas la première fois que la CEDH et le Comité révèlent leur désaccord profond sur le port de signes et vêtements religieux. Un « bras de fer » entre ces deux instances de protection des droits de l’homme avait déjà eu lieu sur la loi française de 2004 prohibant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques. Dans ses constatations récentes sur l’affaire de la crèche Baby-loup, le Comité des droits de l’homme avait même nié l’autorité des juges de Strasbourg, en méprisant explicitement leur appréciation du sens du voile islamique2.

Pourquoi cette complaisance du Comité de Genève à l’égard des manifestations visibles de l’islam ? En réalité, celui-ci est soumis à de fortes pressions religieuses. Les experts du Comité, bien qu’« indépendants », sont héritiers de traditions nationales et religieuses ayant un impact fort et inévitable sur leur appréciation sur les affaires liées à l’islam. Près de 30 % d’entre eux proviennent d’États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui ont signé et ratifié la Déclaration des droits de l’homme en islam du Caire (5 août 1990). Cette formulation juridique de la charia rejette la liberté de religion et précise que l’ « islam est la religion naturelle de l’homme ».

Au contraire, la CEDH est plus courageuse sur le port de la burqa, car elle tient compte de l’histoire et de la réalité de la civilisation européenne. Comme dans les affaires précédemment citées, il est probable que la France invoque la jurisprudence de la Cour européenne pour justifier un refus d’appliquer les constatations du Comité onusien sur le voile intégral. Elle pourrait leur opposer la laïcité et la « neutralité », qui tendent à être sacralisées par la CEDH.

(…) texte complet sur https://mailchi.mp/eclj/burqa-bras-de-fer-entre-lonu-et-la-cedh?e=4a20642f37

NDR: Une femme européenne pourrait-elle se déplacer en mini-jupe et cheveux au vent en Arabie saoudite ? D’autre part, les musulmans de nos contrées ont-ils avantage à ce que des musulmanes se promènent dans nos rues en burqa ? N’est-il pas évident que cela favoriserait l’islamophobie et le sentiment d’insécurité ? Les politiques doivent en tenir compte. On sait que des hommes se dissimulent parfois sous une burqa ou un voile intégral pour accomplir un attentat. Les « experts » du comité de l’ONU (présidé, je crois, par le représentant d’Arabie saoudite…) devraient y penser. La « liberté de religion » peut-elle recouvrir n’importe quoi ?  Les terroristes se couvrent même de la « religion » pour faire ce qu’ils font.