« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
04, Août 2018 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in International Turquie No Comments
Les conditions étaient inhumaines et nous étions maltraités
Cafer Topkaya est militaire. A l’époque, il travaille à l’OTAN, à Bruxelles. Il est rappelé à Ankara et rapidement jeté en prison. « Les conditions étaient inhumaines et nous étions maltraités. Il y avait de grandes lampes au plafond. Elles étaient laissées allumées pendant la nuit afin qu’on ne puisse pas dormir. Les policiers criaient, juraient et nous humiliaient », explique-t-il
Après plusieurs jours d’attente, il finit par apprendre qu’on lui reproche la possession d’un compte Twitter et l’appartenance au mouvement de Fethullah Gülen. Il nie en bloc.
Dans le même temps, toute la société turque est épurée des membres réels ou présumés de l’organisation. 77.000 personnes sont emprisonnées, 150.000 perdent leurs emplois. Selon Cafer, elles ont un profil commun.
« Ils ont étudié et ont été éduqués dans le style occidental. Ce sont des laïcs, ils ne sont pas membres de groupes religieux. Ils ne sont pas religieux. Ils ont été élevés dans les idéaux d’Atatürk, le fondateur de la république. Nous pensons que la Turquie devrait avoir une place en Occident. Dans le bloc de l’Ouest. Etre membre de l’union européenne et continuer à faire partie de l’OTAN. »
Cafer espère que son pays se réveillera un jour du cauchemar. « J’espère et je veux croire que le peuple turc, mes concitoyens, se réveilleront un jour et comprendront qu’ils ne soutiennent pas la bonne personne. »
Libéré au bout de 16 mois, Cafer espère retourner dans son pays, reprendre la vie qui, nous dit-il, lui a été volée un certain 15 juillet 2016.
Source: RTBF
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