« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
30, Mai 2018 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in International Afrique, dialogue, justice, paix No Comments
Pour les confessions religieuses centrafricaines, la crise que traverse le pays depuis 2013 n’a pas que des origines internes, elle est attisée par des ingérences extérieures.
Les religieux de Centrafrique ont exprimé cette conviction, vendredi 25 mai, dans un memorandum signé par l’imam Omar Kobine Layama, chef de la communauté musulmane, le pasteur Nicolas Guerekoyame-Gbangou, président de l’association des Églises évangéliques de Centrafrique et le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. (…)
À leurs yeux, certains pays voisins « cherchent à dérouler dans le pays des agendas cachés afin de l’occuper, par le biais de groupes armés orientés et entretenus par eux, pour ainsi contrôler les ressources ».
Depuis la chute du président François Bozizé en 2013, de nombreux groupes armés s’affrontent en Centrafrique. L’ancien président avait été chassé par un coup d’État fomenté par la Séléka, une coalition de groupes armés à majorité musulmane venue du nord du pays et de mercenaires venus du Tchad et du Soudan.
En réaction aux actions de la Séléka, des milices d’autodéfenses « anti-balaka », composées d’animistes et de chrétiens, se sont formées. Ces milices s’en sont prises aux musulmans, donnant au conflit une tournure religieuse. D’après plusieurs observateurs, les groupes armés s’affrontent aujourd’hui surtout pour le contrôle des gisements de diamants, or et uranium.
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