Il faudrait presque 3 Terres si toute l’humanité vivait comme nous.
Depuis 1970, l’humanité consomme chaque année plus de ressources naturelles que la Terre peut produire en un an. Pour 2018, ce seuil critique de dépassement a été calculé par l’ONG Global Footprint Network au 1er août.
par (Cathobel)
Chaque année, cette date de dépassement arrive plus tôt sans que le monde ne parvienne à inverser la tendance. En 1998, elle avait lieu le 30 septembre. Le mouvement « s’est accéléré à cause de la surconsommation et du gaspillage« , explique Valérie Gramond, de WWF, partenaire du Global Footprint Network. Elle rappelle que dans le monde, environ un tiers des aliments finissent à la poubelle. Au 1er août, nous aurons utilisé plus d’arbres, d’eau, de sols fertiles et de poissons que ce que la Terre peut nous fournir en un an pour nous alimenter, nous loger et nous déplacer et émis plus de carbone que les océans et les forêts peuvent absorber« .
Il faudrait presque 3 Terres si toute l’humanité vivait comme nous
Alors qu’il reste cinq mois avant d’atteindre 2019, l’humanité a consommé depuis le début de l’année autant de ressources naturelles, c’est-à-dire en eau, en terres ou en forêts, que la Terre peut renouveler en un an. En 2017, le Jour du dépassement était le 2 août. À partir de cette date, l’humanité vit « à crédit ». Le calcul du « earth overshoot day » se décline pour 200 pays et territoires à travers le monde. Dans le cas de la France, c’était le 5 mai 2018, soit trois mois avant la date planétaire. Selon WWF, dans sa situation actuelle, la France demande 1,8 fois plus de ressources à la Terre que celle-ci ne peut lui en procurer. Si à l’échelle mondiale, l’empreinte humaine était la même qu’en France, il faudrait à la population l’équivalent de 2,8 Terre pour subvenir à ses besoins. Pour la Belgique, la situation est encore plus critique puisque notre pays atteint ce seuil le 2 avril.
L’étude menée par Global Footprint Network tient compte de plusieurs empreintes écologiques liées à l’Homme, comme ses besoins en terres et en pâturages, l’ensemble des zones de pêches utilisées et la déforestation. À cela s’ajoutent les zones biologiquement productives remplacées par des infrastructures, ainsi que la quantité d’émissions de dioxyde de carbone, supérieure à la capacité d’absorption des océans et des arbres.
Et vous, quel est votre Jour de dépassement personnel ? Calculez votre empreinte écologique personnelle sur www.footprintcalculator.org (version française en changeant la langue dans le coin supérieur droit de ce site).
MV d’après WWF et infodurable.fr – photo: source Pexels (CC0)
NDR: ce genre de question peut sembler hors du sujet principal de mon site reli-infos, qui concerne les religions. Cependant, ce sujet devrait être un souci majeur des religions, qui pourraient jouer un rôle décisif dans le profond changement de mentalité et de mode de vie qu’exige la situation, en particulier en appelant au sens des responsabilités à l’égard de l’ensemble de l’humanité et surtout des générations qui nous suivront. Je vous recommande de calculer votre empreinte écologique, c’est interpellant. Un autre article suivra sur ce sujet de plus en plus important, tant au niveau de chacun qu’à celui des collectivités et des Etats (le bilan de la Belgique est lamentable!).