« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
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Film documentaire – « Les Pépites », l’aventure d’un couple au cœur d’or

22, Déc 2016 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in International,Spiritualité     , ,   No Comments

Sauver des enfants cambodgiens survivant dans une décharge, en les nourrissant et en les scolarisant, c’est la magnifique aventure humaine dans laquelle se sont lancés Christian et Marie-France des Pallières il y a vingt ans, et qui continue encore aujourd’hui. Un sur cette belle histoire sort ce mercredi au cinéma.

Une odeur pestilentielle, des enfants qui n’ont plus mangé depuis la veille, qui fouillent pieds nus dans les ordures fumantes de la décharge à ciel ouvert de Phnom-Penh en espérant trouver de quoi se nourrir… Lorsque Christian et Marie-France des Pallières découvrent ce triste spectacle au , ils sont bouleversés et décident d’agir. Le couple de Français va aider ces enfants et tout faire pour leur redonner le sourire. Il crée alors « Pour un sourire d’enfant » (PSE). Aujourd’hui, vingt ans plus tard, l’association a permis à plus de trois mille cinq cents jeunes défavorisés de s’en sortir et d’entrer dans la vie active avec un diplôme en poche, tandis que sept mille élèves sont encore scolarisés grâce à elle.

Lorsqu’avec votre mari, vous vous retrouvez devant la décharge de Phnom-Penh, c’est le choc. Et là vous décidez d’agir et demandez aux enfants qui sont devant vous ce dont ils rêvent le plus. Qu’ont-ils répondu? 

« Un repas par jour et aller à l’école. » Avec Christian, on a commencé par donner quelques repas, avec les moyens qu’on avait. Puis on est repartis en France. On avait pris quelques photos. On en a parlé à nos amis et on a fait une première tournée pour récolter des fonds afin de pouvoir démarrer quelque chose. Après l’hiver, on est retournés au Cambodge.

Nous avons d’abord créé une petite paillote près de la décharge pour pouvoir nourrir et soigner les enfants, parce qu’ils avaient des bobos partout. Ils se blessaient avec des tas de trucs, ils avaient des plaies infectées. Et puis on s’est dit qu’il fallait les scolariser, donc on a loué une première maison et on a engagé deux-trois instituteurs.

Aujourd’hui, comment s’organise l’école?

Avec PSE, on fait du rattrapage scolaire pour ne pas faire ce que le gouvernement fait déjà.

Les enfants qui ne sont pas particulièrement en danger, ni en retard scolairement, sont scolarisés dans des écoles publiques. Petit détail, en primaire, les enfants prennent même leur douche à l’école. Ils la prennent le premier jour, parce que quand ils arrivent de la décharge, ils sont sales. Ils n’ont pas de quoi se laver là-bas et passent parfois trois semaines sans voir une goutte d’eau.

Et depuis les années 2000, on propose aussi une formation professionnelle. Parce qu’on s’est aperçus que les enfants, même lorsqu’ils avaient leur brevet, ne trouvaient pas de travail et se retrouvaient quand même sur la décharge.

(…)
Pourquoi le documentaire porte-t-il ce nom, Les Pépites?

Parce qu’une pépite d’or, au départ, se trouve dans de la boue, de la terre et de la caillasse. Et quand on la nettoie, elle peut devenir un bijou magnifique. D’ailleurs, quand on a vu l’association du nom avec l’affiche et ces enfants qui sautent de joie, on s’est dit que ça « collait » très bien. En plus, Christian disait toujours « ces enfants, c’est de l’or ».

Natacha COCQ

Pour parrainer un enfant cambodgien, afin qu’il aille au bout de ses études: www.pse.ong/fr/belgique

Le film Les Pépites est à l’affiche :

A l’Actor’s Studio à Bruxelles

Au Plaza à Mons 

Au Caméo à Namur 

Au Churchill à Liège à partir du 28 décembre

Documentaire – « Les Pépites », l’aventure d’un couple au cœur d’or