« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )

H. Boulad : Accueil des réfugiés : il y a un seuil de tolérance

07, Août 2016 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités Islam       No Comments

Pour Henri Boulad, jésuite, écrivain et conférencier très connu qui a été président de Caritas pour le Moyen Orient, l’Europe se perd en acceptant beaucoup trop de réfugiés, notamment en Allemagne. Il faudrait plus vérifier leur volonté et capacité de s’intégrer à la société européenne.

Dans une homélie à Alexandrie, où il vit, il prend l’exemple de quelqu’un qui nous demande l’hospitalité pour une nuit, puis demande chaque jour davantage et amène toute sa famille. Il y a un moment où il faut savoir lui dire non, pour préserver l’intimité de notre propre famille.

Il transpose la comparaison à la question des réfugiés. Il estime que les dirigeants européens ont vendu l’Europe et son identité. Il n’est pas contre l’accueil de réfugiés, mais à condition qu’ils soient prêts à respecter l’identité propre de l’Europe, son mode de vie, ses idées, etc. bref qu’ils soient prêts à s’intégrer pleinement. Sinon, il faut avoir le courage de leur dire « non ».

NDR. Le P. Boulad est connu pour ses positions très critiques sur l’islam, ce qui explique ses craintes pour l’Europe, vu que la plupart des demandeurs d’asile aujourd’hui proviennent de pays musulmans dont le mode de vie et les idées sont très différents et vus comme les seuls valables aux yeux d’Allah.

Il s’exprime avec passion et ses propos sont souvent vus comme excessifs et dangereux. Mais d’autres le voient comme un visionnaire qu’on devrait davantage écouter, notamment sur base de sa très longue expérience de l’islam au Moyen-Orient. Il insiste notamment sur le fort prosélytisme dans l’islam et le manque de tolérance qui est inscrit dans ses textes fondateurs à l’égard des « kouffar » (infidèles, mécréants) et des juifs (et aussi des chrétiens, quoique c’est plus ambigu dans leur cas).