« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
22, Juin 2020 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Environnement No Comments
Consumériste et énergivore, la publicité est de plus en plus pointée du doigt, en particulier dans le cadre d’une « relance verte » attendue. Deux rapports proposent des pistes pour réformer le secteur. (ndr : la pub n’est-elle pas en effet le facteur principal de la surconsommation ? Et le système des déductions fiscales l’encourage !… et favorise les plus grandes entreprises aux dépens des PME. Elles paient ainsi moins de taxes, autant de perdu pour le budget de l’Etat)
Deux rapports, sortis ces derniers jours, questionnent le rôle de la publicité dans la consommation et la « surconsommation », et s’interrogent sur les limites du secteur dans le cadre d’une relance verte soutenue par l’Europe et le Gouvernement. s’accordent sur la nécessité de mieux encadrer la publicité dans l’espace public.
Le 9 juin dernier, 22 associations et des universitaires ont présenté leur rapport « Big Corpo : encadrer la pub et l’influence des multinationales : un impératif écologique et démocratique ». Le 11 juin, Géraud Guibert, conseiller maître à la Cour des comptes et président de la Fabrique écologique, et Thierry Libaert, membre du Comité économique et social européen, rendaient leur rapport « Publicité et transition écologique », commandé en 2019, à Élisabeth Borne et Brune Poirson.
Le rapport « Big Corpo » appelle dès les premières lignes à « réguler les activités publicitaires pour s’attaquer aux enjeux climatiques et environnementaux, contenir le niveau d’extraction des ressources naturelles, et réduire notre production des déchets ». Selon les auteurs, les dépenses annuelles de publicité et communication des grandes entreprises en France avoisineraient les 46 milliards d’euros par an. « En 2014, à peine plus de 600 (soit 0,02 % des entreprises françaises) représentent 80 % des dépenses publicitaires, et 25 annonceurs contrôlent à eux seuls un quart du marché », précisent-ils. Les constructeurs automobiles français dépasseraient tous le milliard d’euros de dépenses publicitaires en 2018. « Plusieurs milliards, aujourd’hui principalement consacrés à faire la promotion des véhicules SUV, deuxième source de croissance des émissions de CO2 mondiales au cours de la décennie écoulée » selon le rapport. Les auteurs plaident pour une interdiction de la publicité, « uniquement pour les produits les plus polluants ».
Des voitures donc, mais aussi d’autres secteurs ou produits directement ciblés : les voyages en avion sur courte distance ; les offres de la restauration rapide qui, « tout en étant source de problèmes sanitaires (obésité) génère aussi quantité d’emballages jetables et de déchets » ; les bouteilles d’eau en plastique jetable ; l’industrie vestimentaire de la fast-fashion ; ou encore les smartphones. « La pub et le marketing nous poussent à dévorer et polluer la planète. Au nom de l’impératif écologique, l’État doit maintenant poser des limites, réguler les discours pour lutter contre les incitations à la surconsommation », plaide Marie Cousin, présidente de Résistance à l’agression publicitaire.
15 juin 2020. Suite sur https://www.actu-environnement.com/ae/news/impacts-publicites-environnement-35656.php4#xtor=ES-6
NDR: Les choses ne changeront pas sans nous, et notamment diffusez ce genre de messages à vos amis. Plus nombreux nous serons, plus tôt viendront les réformes.
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