« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
09, Déc 2015 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Actualités Islam jihad, radicalisme, vivre ensemble No Comments
Latifa Ibn Ziaten, fondatrice de l’association Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix, exprime sa solidarité avec tous les Français.
« Je suis passée par ce drame en perdant mon fils Imad, je sais quelle souffrance cela représente »
02/12/2015 by Agustin Arteche Leave a Comment
Un hommage national est rendu vendredi 27 novembre au matin aux invalides, aux victimes des attentats de Paris. Latifa Ibn Ziaten, fondatrice de l’association Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix, exprime sa solidarité avec tous les Français.
« Je suis passée par ce drame en perdant mon fils Imad, je sais quelle souffrance cela représente. Je souhaite beaucoup de courage à ces familles de victimes. Cela va être très dur pour elles. Je sais qu’un vide reste quand on perd quelqu’un de cher. Quand on perd son fils, personne ne le remplace.
(…) Il ne faut pas avoir de haine. Cela sert à quoi ? La haine, cela vous rend méchant, cela vous rend seul, cela vous fait souffrir. Moi, j’ai payé le prix le plus fort et je continue d’aller parler pour la paix dans les écoles, les prisons, les associations…
Dans ces derniers attentats, j’ai aussi perdu deux amis, Stéphane et Pierre, qui tenaient un restaurant où j’allais. Ils suivaient ce que je faisais et n’arrêtaient pas de me dire : « Latifa, continue ton combat, on a besoin de toi. »
(…) C’est une secte qui frappe l’Europe et il faut que le gouvernement fasse le nécessaire pour l’éliminer. Il faut un travail de fourmi, un travail de terrain, et je suis sûre qu’on réussira.
« La France doit tendre la main à ces jeunes »
Je vois ce qui se passe dans certains quartiers, j’entends ce qui se dit, c’est grave. Il faut ouvrir les ghettos et donner leur chance aux enfants, quelle que soit leur origine, pour qu’ils trouvent leur place, qu’ils aiment le pays où ils sont nés et défendent ses valeurs. Mais c’est à nous d’aller vers eux. Je n’arrête pas de le répéter.
La France doit tendre la main à ces jeunes, leur donner du travail, des formations, de l’espoir. Ils n’ont rien, ils sont vides, il n’y a rien à l’intérieur de leur cœur, pas d’amour, pas d’espoir, pas de rêves. Pendant ce temps, Daech les récupère en leur donnant de l’argent et de la valeur. Moi, mes enfants, quand ils étaient jeunes, ils rêvaient. « Maman, je veux être médecin », « Maman, je veux être footballeur professionnel », « Maman, je veux être policier »…
Il faut aussi aider les parents et travailler dans les prisons, où c’est l’horreur totale. Maintenant, j’espère que ce qui vient de se passer en France n’arrivera plus, que ce sera la dernière fois. C’est trop triste et trop dur. En France comme ailleurs, on a besoin de la paix. »
Recueilli par Pascal Charrier. (Source: la Croix/27.11.15/) Lire plus :
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