« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
25, Juil 2023 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Documentation,Environnement,Transition No Comments
400.000 festivaliers, venus surtout en avion… Tomorrowland émet autant de CO2 en 2 semaines que 9000 ménages en un an…
Une société spécialisée dans le calcul des empreintes carbone a mené une étude afin d’évaluer l’impact de la « stratégie carbone » de Tomorrowland. Selon les chiffres publiés par Tapio, le festival serait responsable de l’émission de près de 150.000 tonnes d’équivalent CO2.
C’est le « Pays de demain ». Littéralement. Tomorrowland est l’un des plus grands festivals du monde et accueille à partir de ce week-end plus de 400.000 festivaliers issus de 200 pays. Sur l’ensemble du festival ce sont 750 artistes différents qui seront répartis sur 16 scènes et 34 hectares, soit 63 terrains de football. Le « pays de demain » donne le tournis, rien qu’au niveau des chiffres.
Davantage que Dour, les Ardentes ou les Francofolies de Spa, Tomorrowland est un festival à vocation internationale. Le festival anversois réserve 50% de ses tickets à des clients non-Belges. La venue de festivaliers étrangers est donc une politique de Tomorrowland. D’ailleurs, les organisateurs proposent des « packages », incluant le festival, le logement et un moyen de transport, que ce soit le train, le bus ou l’avion. C’est d’ailleurs ce dernier « package Global Journey » qui a le plus de succès.
D’après Tomorrowland, plus de 10.570 billets comprenant les accès au festival et les tickets d’avions combinés pour amener les festivaliers ont ainsi été vendus ces derniers mois. Les organisateurs ont également indiqué que 125 vols sont organisés conjointement par le festival et Brussels Airlines. (…) Cependant, ces 10.500 festivaliers ne sont pas les seuls à venir en avion. Une proportion non négligeable des 200.000 étrangers choisit également ce moyen de transport, en l’organisant eux-mêmes, sans que le festival n’intervienne.
A lire ici plus de détails
Commentaire : on peut sans doute objecter que c’est un tourisme comme un autre… mais, comme d’autres événements internationaux qui rassemblent des foules venant du monde entier, est-ce encore souhaitable alors que la planète brûle et que des millions de personnes meurent de la sècheresse, des inondations (actuellement en Indonésie, demain dans un autre) etc. ?
Cette question concerne l’ensemble du tourisme international et son trafic aérien (ou maritime) gigantesque auquel n’ont d’ailleurs accès qu’une minorité des habitants de cette planète. Allons-nous continuer d’accepter que le bonheur des uns fasse le malheur des autres ? Car, malheureusement, et si dérangeant que ce soit, c’est bien de cela qu’il s’agit, en gros. Ne peut-on pas se contenter de festivals nationaux à une échelle plus humaine ?
Et comme le suggérait une belle émission à la RTBF ce dimanche à 10 h., « Alors, on change ? ». (*)
(*) Emission mensuelle mise en oeuvre avec les télévisions locales (No Télé, Télé MB, CanalZoom, Canal C, TV Lux, Télévesdre et RTC Télé Liège ). Un magazine en coproduction qui traite d’une nouvelle façon de penser “son” environnement, ses solidarités actives, sa consommation, son développement personnel et des liens avec l’économie créative. Chaque mois, “Alors, on change!” propose 4 reportages axés sur les témoignages de citoyens qui proposent des solutions originales et novatrices pour réagir à la dérive globale. Les démarches peuvent être individuelles ou collectives. Ces personnes raconteront leur cheminement afin de faire partager au public leur expérience. A recommander sans hésiter. A voir sur Auvio https://auvio.rtbf.be/emission/alors-on-change-5627
©2024 Reli-infos