« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
14, Jan 2016 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Articles personnels No Comments
Nous espérons tous, bien sûr, que 2016 soit meilleure que 2015, mais il faut bien reconnaître que c’est peu sûr…, vu les guerres en cours qui semblent plutôt s’aggraver (mais qui sait ?) au Moyen Orient, en Afrique (Libye, Afrique de l’Ouest, Burundi…). Et même si la COP 21 a été un beau succès, les sécheresses, inondations etc. continueront encore leurs ravages pendant de longues années. Nous allons payer pour tous ces freins qui ont été mis aux changements nécessaires dans notre mode de vie, en fait ce sont les plus pauvres de la planète qui subissent et subiront encore longtemps les conséquences de notre mode de vie capitaliste qui ne tient pas compte des pauvres et ne pense qu’à soi.
Il y a dix ou vingt ans, une analyste remarquable, Susan George, écrivait un livre intitulé « Le boomerang ». et cette idée revenait souvent dans mon esprit : un jour, le boomerang nous reviendra, le boomerang de toute cette énorme injustice que nous avons laissé se développer entre riches et pauvres. Et cela a été un fait dans tous les pays du monde, même si les pays occidentaux et surtout nord-américains ont une particulière responsabilité. Maintenant, le boomerang, il est là, il frappe à Paris, à Copenhague, à Beyrouth, à Tunis, à Charm-el Cheikh, à Ankara, au Kenya, au Cameroun, au Niger, au Mali, etc. etc, et même à Djakarta ce matin, bref presque partout. Et je ne parle là que des attentats terroristes, il faudrait ajouter les malheurs des guerres qui font encore infiniment plus de victimes innocentes.
Il nous faut cependant continuer à « espérer contre toute espérance » l’arrivée progressive d’une mentalité tout à fait nouvelle où l’on cessera de penser en termes de stigmatisation et de compétition contre les autres, de sentiments de supériorité, de recherche de boucs émissaires, de sécurité « nationale », de nos « intérêts nationaux » (économiques notamment, « les ventes d’armes créent de l’emploi n’est-ce pas ?! »).
« Espérer » n’est cependant pas suffisant, c’est agir qu’il faut faire, c’est parler, à temps et contretemps, dénoncer sans se lasser toutes ces compromissions qui se résument à penser : « nous d’abord, les autres ce n’est pas notre affaire ». plus que jamais, dénonçons ce repli sur soi que l’entretien de la peur ne fait qu’augmenter.
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