Peut-on encore consommer des produits qui viennent de loin ?
29, Mai 2020 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Environnement,Justice sociale
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Aujourd’hui, les produits locaux sont à la mode. Mais local ne veut pas nécessairement dire durable. La réalité est plus complexe et les enjeux sont plus globaux. D’une part, beaucoup de produits de consommation courante ne peuvent pas être produits chez nous. Quid du café, du cacao ou des bananes? D’autre part, en consommant exclusivement des produits locaux, nous risquons de nous détourner des problèmes auxquels sont confrontés les producteurs du Sud, problèmes que « nous » , pays riches, avons souvent créés ou renforcés.
De plus, de nombreuses études démontrent que le transport ne constitue généralement qu’une faible part des émissions CO2e totales d’un produit. A titre d’exemple, une tomate française hors saison (sous serre chauffée) a une empreinte carbone près de 4 fois supérieure à une tomate de saison importée d’Espagne. Dans le cas de la viande rouge, l’impact de la production est tellement énorme qu’une viande de bœuf importée d’Amérique du Sud aura une empreinte carbone similaire à celle d’un boeuf français. (extrait du dossier
qui suit)
L’économie du donut : comment faire converger nos sociétés à
l’intérieur des limites sociales et planétaires ?
Ce dossier est l’un des outils d’une nouvelle campagne d’Oxfam Magasins du Monde
en faveur d’une transition écologique et équitable.
Ce nouveau dossier de campagne met en avant le concept d’économie du donut inventé par la chercheuse Kate Raworth. Face à l’urgence écologique et sociale, ce concept est une boussole qui pourrait nous guider vers « un espace sûr et juste pour l’humanité », combinant bien-être social et durabilité environnementale. Une approche dans laquelle s’intègre bien le commerce équitable, qui cherche lui aussi à concilier les dimensions sociales et environnementales.
Publié le 27 février 2020. Pour en savoir plus: Télécharger