« Je crois en la religion de l’Amour, où que se dirigent ses caravanes,
car l'amour est ma religion et ma foi » ( Ibn Arabî )
18, Juin 2020 by Philippe de Briey">Philippe de Briey in Droits humains,islamophobie racisme No Comments
Avant tout, la Coalition aimerait apporter son soutien à
toutes les personnes impactées par les violences et le harcèlement policier
ainsi que le racisme structurel. Nous pensons en particulier aux
afro-descendant.e.s particulièrement affectées par les violences racistes mais
également par le climat actuel. Nous réitérons notre engagement continu afin de
travailler au développement de politiques publiques antiracistes impactantes.
Cette semaine, la Plateforme Stop profilage ethnique a lancé sa campagne “Pas
Normal – Stop au profilage ethnique”, avec de nombreuses revendications
concrètes pour lutter contre le racisme et la discrimination au sein de la
police. Parmi ses propositions, nous appuyons l’idée de l’enregistrement
systématique des contrôles de police et la délivrance d’un récépissé
mentionnant la raison du contrôle. Nous demandons aussi la généralisation du
système de police de proximité, qui a déjà prouvé son utilité dans un certain
nombre de communes à l’étranger (entre autres au Royaume-Uni).
D’autre part, la coalition NAPAR préconise une tolérance zéro pour le racisme
et la discrimination par des agent.e.s de police et des sanctions efficaces.
Elle préconise aussi la réforme urgente du Comité P en un organe véritablement
indépendant chargé d’enquêter sur les plaintes pour racisme au sein de la
police.
Trêve de discussions, l’urgence est à l’action !
“Nous rappelons au gouvernement fédéral l’urgence de tenir la conférence interministérielle contre le racisme annoncé par Sophie Wilmès, et que la Coalition NAPAR, composée de 59 organisations francophones et néerlandophones de la société civile, est prête à se retrousser les manches dès demain pour créer un plan d’action interfédéral contre le racisme.” Sakina M. Ghani, co-coordinatrice de la Coalition NAPAR.
Rédigé avec l’ensemble des associations membres de la Coalition, d’autres expert.e.s, ainsi que des institutions comme UNIA, le mémorandum contient à la fois des revendications transversales (l’implication des personnes concernées, l’adoption d’une lecture politique intersectionnelle, etc.) mais également par niveau de pouvoir et par secteur comme l’emploi, la justice, la police, l’accès au logement, la culture, l’enseignement, la décolonisation des espaces publics, la santé, etc. Notre objectif est bien de lutter contre le racisme structurel qui impacte les personnes racisées dans tous les domaines de la vie sociale.
Il y a urgence à dépasser les actions purement symboliques
Par le passé, les campagnes de lutte contre le racisme consistaient principalement en des campagnes de communication afin de dénoncer le racisme interpersonnel. Ces actions ponctuelles faisaient l’impasse sur la racine du problème : le racisme structurel. Nous ne nous contenterons pas d’une énième action symbolique des gouvernements. Nous n’accepterons pas que la concertation entre les ministres de toutes les entités fédérées mène à des actions inefficaces. “Surtout, n’oublions pas que le racisme conduit à la discrimination et que celle-ci est punissable et peut faire l’objet de poursuites judiciaires. Nous devons donc y lutter à tout moment, ensemble, en tant que société”, déclare Sakina M. Ghani, co-coordinatrice de la coalition NAPAR.
Le sentiment d’urgence est enfin présent. Celles et ceux qui doutent qu’un changement social de grande envergure soit possible à court terme n’ont pas besoin de chercher loin pour trouver de bons exemples. La solidarité populaire pendant cette crise du COVID-19 ainsi que la mobilisation massive de ces derniers jours contre les violences et le harcèlement policier nous le prouvent.
Source: : https://www.bepax.org/bepax/themes/pdfGenerator/generatePdfGlobal.php?id=979 (on y trouvera le formulaire de commande de la brochure de 5€ plus 2,70 de port)
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